"Aider", le nouveau dispositif d'ingnierie rurale oprationnel... dans quatre collectivits

On savait que le nouveau dispositif d'ingénierie rurale baptisé Aider (Accompagnement interministériel au développement et à l'expertise en espace rural) était expérimenté dans trois départements (la Nièvre, la Lozère et l'Ariège). On sait désormais dans quelles localités. La ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, en a dévoilé les missions exactes, le 3 décembre, à l'issue d'une rencontre avec Marie-Caroline Bonnet-Galzy, commissaire générale à l'égalité des territoires (CGET) chargée de piloter le dispositif. En Lozère c'est Florac qui reçoit ainsi le soutien de l'Etat "sur la question de l'aménagement (voirie, habitats indignes) et la chaufferie bois", précise un communiqué du ministère. En Ariège, deux communes sont retenues : Mirepoix et Laroque-d'Olmes. Il s'agit ici "d'intervenir à la fois sur la politique touristique et l'aménagement de friches industrielles vacantes". Enfin, dans la Nièvre, les experts de la mission travailleront dans deux directions : l'agriculture et l'innovation. Un office départemental "destiné à rapprocher restaurations collectives et groupements de producteurs agricoles" sera créé. Par ailleurs, un pôle d'entreprises de haute technologie sera développé sur le circuit de Magny-Cours.

Palliatif à la suppression de l'Atesat

Annoncé lors du comité interministériel aux ruralités de Laon du 13 mars 2015, ce dispositif est un palliatif à la suppression de l'Atesat (assistance technique de l'Etat pour des raisons de solidarité et d'aménagement du territoire) fin 2013. Une période transitoire a été prévue pour les projets en cours jusqu'au 31 décembre 2015. Se pose donc la question de l'après... Marylise Lebranchu a "donné rendez-vous à l'ensemble des acteurs en début d'année 2016" afin qu'ils formulent leurs propositions "pour étendre le dispositif à d'autres collectivités qui en feraient la demande".
"Bien souvent le problème principal des collectivités dans l'avancement de leurs projets n'est pas d'ordre financier, mais de l'ordre de la mobilisation efficace des compétences", a souligné la ministre, citée dans le communiqué. Seulement les territoires ruraux ont plutôt le sentiment de subir une double peine avec la baisse des dotations et la disparition d'un dispositif qui leur était cher, alors que le montage des projets est de plus en plus complexe. "Je vous annonce que l'Etat continuera à mettre à disposition des collectivités locales les compétences de ses techniciens et de ses ingénieurs pour vous accompagner sur les projets les plus complexes", avait pourtant promis le président de la République lors du Congrès des maires en novembre 2012.
Le sujet de l'ingénierie a été brandi comme une priorité par la nouvelle association nationale Nouvelles Ruralités, présidée par Patrice Joly, qui n'est autre que le président du conseil départemental de la Nièvre. Elle a ainsi récemment proposé de créer des plateformes territoriales d'ingénierie "par le biais d'agences d'urbanisme de la ruralité". A noter que la loi Notr du 7 août 2015 a maintenu la mission d'assistance technique des conseils départementaux au bloc communal dans les secteurs de la voirie, de l'aménagement et de l'habitat.

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