cinq EPCI tmoins passs au crible


Le groupe d'experts chargé de suivre l'étude du ministère des Sports consacrée durant l'année 2011 aux équipements sportifs des territoires ruraux (lire ci-contre notre article du 9 mai 2011) a arrêté la liste des cinq EPCI qui vont faire l'objet d'un portrait de territoire. Ce choix s'est appuyé sur plusieurs critères.
Tout d'abord, le groupe d'experts, composé de représentants d'élus, du mouvement sportif, des ministères des Sports et de l'Education nationale ainsi que d'universitaires, a souhaité retenir des EPCI de plus de 5.000 habitants, une taille qui devrait permettre d'anticiper toute reconfiguration de certains territoires jugés trop petits. Un autre critère important était la dotation en équipements sportifs. Les EPCI choisis devaient en effet faire preuve d'un certain dynamisme en la matière, c'est-à-dire présenter un taux d'habitants par équipement inférieur à 177,8 habitants par équipement, moyenne nationale du monde rural. Plus ce taux est faible, mieux le territoire est doté.
Autres pistes de travail imposées : les territoires devaient être composés à plus de 90% de communes appartenant à l'espace rural ; une seule commune à vocation touristique serait retenue pour ne pas fausser la représentativité du monde rural ; les territoires de montagne ne devaient être oubliés ; certains territoires pourraient avoir l'une des deux compétences sports ("activités sportives" ou "construction, aménagement, entretien et gestion d'équipements ou d'établissements sportifs") ou aucune ; un territoire devait se situer dans un parc naturel régional (PNR) ; au moins un EPCI devait faire partie d'une zone de revitalisation rurale (ZRR).
Enfin, les experts ont pu constater sur la carte de France des équipements sportifs qu'il apparaissait un vide en termes d'équipements autour des pôles urbains, comme si ceux-ci dépossédaient le reste du territoire les entourant. Ils ont en conséquence choisi d'inclure un territoire rural situé près d'un pôle urbain de façon à observer les logiques à l'œuvre : offre-t-on vraiment des équipements spécifiques sur le territoire rural ou les habitants se tournent-ils vers ceux du pôle urbain à proximité ? Par ailleurs, la société Agate, prestataire de l'étude, spécialisée dans l'aménagement du territoire et l'analyse spatiale, ayant démontré que les communautés de communes du littoral représentaient moins de 2% des communes rurales, cette catégorie a été écartée.

Témoignage des élus locaux

Le prestataire va rencontrer les présidents d'EPCI d'ici la mi-juillet et leur soumettre un questionnaire établi avec le groupe d'experts. Il va également recueillir le témoignage des élus locaux, des usagers et des représentants des clubs sportifs afin d'établir une monographie de la pratique sportive dans chaque territoire. Les difficultés rencontrées ou non en matière d'équipements ainsi que les forces et faiblesses des politiques sportives de ces territoires ruraux seront recensées. Deux focus thématiques sont également prévus. Le premier porte sur la distance et le temps d'accessibilité des équipements. Le second sur le nombre de bassins aquatiques couverts dans un rayon de vingt minutes autour des communes rurales possédant une école ou un collège.
Le groupe d'experts doit se réunir une dernière fois fin septembre afin de prendre connaissance des résultats de l'enquête menée par le prestataire. Au-delà des portraits des cinq EPCI, l'étude globale porte sur la moitié des communes françaises. Elle permettra d'en savoir plus sur la répartition des équipements sportifs et sur les raisons des réussites ou échecs des territoires ruraux dans ce domaine. La synthèse sera publiée par le ministère des Sports en novembre.

Jean Damien Lesay

Les cinq EPCI retenus

Communauté de communes du pays de la Châtaigneraie (Vendée)
Sa particularité : située à proximité d'une zone urbaine.
198 habitants/équipement, il s'agit du territoire le moins bien doté des cinq EPCI choisis ; 76 équipements.
Elle dispose de la compétence "activités sportives".

Communauté de communes Brenne Val de Creuse (Indre)
Sa particularité : située dans un parc naturel régional.
112 habitants/équipement ; 160 équipements.
Elle dispose de la compétence "activités sportives".

Communauté de communes de Ventadour (Corrèze)
Sa particularité : située en zone de revitalisation rurale et en territoire de montagne.
115 habitants/équipement ; 85 équipements.
Elle ne dispose d'aucune compétence "sport".

Communauté de communes du Pays de Luchon (Haute-Garonne)
Sa particularité : située en territoire de montagne et en zone touristique ; 100% de ses communes se trouvent en milieu rural.
100 habitants/équipement ; 56 équipements.
Elle dispose de la compétence "construction, aménagement, entretien et gestion d'équipements sportifs".

Communauté de communes Marne-Rognon (Haute-Marne)
Sa particularité : située en zone de revitalisation rurale.
134 habitants/équipement ; 67 équipements.
Elle ne dispose d'aucune compétence "sport".

ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFonKqtmaWyrrHNrapmq6Ckv7W1xaxkq62ilsK5ecKipapllaWwqnnTnqSooZ6oerGt0qycrGWRqnqkvsibo54%3D