Le mouvement de transfert aux régions de lignes Intercités va bon train. Après la Normandie et le Grand Est, c'est au tour de la Nouvelle-Aquitaine de se mettre sur les rangs. A compter du 1er janvier 2018, la région deviendra l'"autorité organisatrice des lignes Bordeaux-La Rochelle, Bordeaux-Limoges et Bordeaux-Ussel" (Corrèze), selon un communiqué du secrétariat d'Etat aux Transports et de la Nouvelle-Aquitaine diffusé le 29 novembre. L'accord conclu entre le président de la région, Alain Rousset (PS), et le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, sera examiné le 19 décembre prochain en séance plénière de l'assemblée régionale.
Dans le cadre de cet accord, l'Etat s'engage à accompagner la région en finançant le renouvellement complet du matériel roulant des trois lignes concernées en finançant l'acquisition de cinq rames Alstom Régiolis neuves, déployées au plus tard en juin 2019. Par ailleurs, l'Etat versera également une contribution de fonctionnement à la région. Le montant total de ce financement sera rendu public lors de la séance plénière du 19 décembre. "C'est un accord équilibré et de raison entre l'Etat et la région Nouvelle-Aquitaine qui confirme, par la reprise de ces lignes, ses missions d'aménagement du territoire et d'autorité organisatrice des transports, a déclaré Alain Rousset. Garantir des solutions de mobilité à tous les territoires, c'est en effet assurer leur attractivité et soutenir leur dynamique et leur tissu économique. Nous sommes ainsi en plein dans notre rôle."
En avril dernier avec la Normandie, puis mi-novembre avec la région Grand Est (avec la participation financière de Bourgogne-Franche-Comté), le gouvernement a annoncé des accords pour des transferts de responsabilité sur des lignes, dans le prolongement d'un engagement Etat-régions en juin et de la présentation d'une "feuille de route" sur l'avenir des Intercités ou trains d'équilibre du territoire (TET). L'Etat et les régions s'étaient engagés à favoriser la reprise par les régions qui le souhaitent des TET, "afin d'améliorer la cohérence avec l'offre des TER et de développer une offre de transport adaptée" aux territoires.
Alain Vidalies, saluant l'accord avec la Nouvelle-Aquitaine, a indiqué mardi dans le communiqué que "des discussions se poursuivent avec d'autres régions pour parvenir à des accords de ce type dans les prochains jours". Il s'est une nouvelle fois dit "convaincu de pouvoir offrir un nouvel avenir aux TET par une mobilisation conjointe de l'Etat et des régions".
Suivant la feuille de route gouvernementale, l'Etat doit toutefois rester autorité organisatrice de six lignes TET, trois "structurantes à l'échelle du territoire national" (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont-Ferrand et Bordeaux-Toulouse-Marseille) et trois autres "spécifiques au titre de l'aménagement du territoire" : Nantes-Bordeaux, Toulouse-Hendaye et Nantes-Lyon.
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