le seuil de 3.500 habitants finalement retenu


Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a retenu le seuil de 3.500 habitants au-delà duquel les préfets attribuent des étiquettes politiques aux listes candidates aux élections municipales, après que le Conseil d'État a sanctionné pour partie sa circulaire ministérielle.

Le ministre avait fixé à 9.000 habitants le seuil au-delà duquel les préfets attribuent une couleur politique aux listes. Les partis (LR, PS, Debout la France notamment), à l'origine des recours, dénonçaient un "tripatouillage électoral" du gouvernement. Vendredi, le Conseil d'État leur avait donné satisfaction en suspendant pour partie la circulaire, contraignant le ministère à la réécrire.

Outre le seuil de nuançage, la nouvelle circulaire prévoit "qu'une liste qui n'a pas reçu d'investiture, mais est soutenue par un parti politique" se verra attribuer la nuance "divers gauche" (liste soutenue par exemple par le PS), "divers droite" (liste soutenue par LR par exemple) ou "divers centre" (liste soutenue par LREM), précise le ministre dans un communiqué diffusé ce 3 février.

La nouvelle circulaire crée en outre une nuance "union du centre", par analogie, souligne le ministre, "avec les nuances 'union de la gauche' et 'union de la droite'". Elle sera "attribuée aux listes investies par plusieurs formations centristes, dont La République en marche", précise le ministère.

Enfin, elle reclasse, comme réclamé par le Conseil d'État, dans le bloc "droite" les listes Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan et non plus à l'extrême-droite.

"Comme je m'y étais engagé, la circulaire du 10 décembre 2019 a été modifiée sans délai pour tenir compte de l'ordonnance du Conseil d'État, sans renoncer à mettre en place un nuançage qui réponde aux attentes légitimes et maintes fois exprimées des élus locaux, et qui corresponde aux évolutions du paysage politique français", a déclaré Christophe Castaner qui a décidé "de publier" la nouvelle mouture, ce qui n'avait pas été le cas pour la première. Le seuil de 3.500 habitants correspond effectivement à la demande initiale de l'Association des maires ruraux.

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